Sur le fleuve muet, passe un martin-pêcheur—
azur, or, une flamme suspendue,
le souffle même devenu visible.
En bas, les poissons songent à s’élever,
leurs écailles argentées rêvant d’ailes,
comme si l’eau voulait se faire ciel.
Mais la beauté est blessure, et lien ;
leur regard monte dans l’éclat,
leur haleine se défait en lumière.
Ainsi la mort devient art d’essor :
un retour, une traduction des écailles—
du flot au chant, de la nage à la plume—
tandis que le Ciel dispersé
se rassemble dans l’œil qui voit.
Monday, November 10, 2025
Sur le Chant de Lin Blanc de Liu Tsung-Yuan
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