Ce genre de poésie arrive
quand faire de la beauté
on se fiance et tant
que dure ce tendre lien.
Alors le monde familier devient
découvert comme inconnu
et pourtant mieux connu,
mieux que tes yeux
de tous les jours,
car il est temps,
temps prosaïque,
et puis il y a temps
comme un bijou
trouvé et poli
et sauvé de l’oubli
quand un souvenir
revient et retient sa figure,
une femme aimée qui sait
et rappelle une vérité
assez simple et somptueuse,
quelles soient incarnées ou non
dans ces voyelles et consonnes,
qu’être nu c’est autant renaître
et que d’entrer dans le livre de la vie
est d’être libéré pour une œuvre
de la poésie sagittaire
qui la porte de l’autre côté
où un soleil couvre ses graines.